samedi 30 juillet 2022

Sarah MARQUIS – Sauvage par nature – Poche Pocket

 

L'histoire

Sarah Marquis est une aventurière. Elle marche à travers le Globe, équipée d'une charrette de 50 kilos et d'un sac à dos. Elle a parcouru la planète lors d'expéditions soigneusement préparées. Ici elle relate son parcours de 2010 à 2013, où elle marche 20 000 kilomètres.


Mon avis

Sarah Marquis a choisi la marche, avec un équipement minimal. Pour ce défi, elle va traverser la Mongolie, le désert de Gobi, le Laos, la Thaïlande puis le bush australien en 3 ans. Elle fera 2 tentatives de marche dans le désert du Gobi avant de réussir son pari. Conditions de vie particulièrement difficiles, vent, sécheresse, froid, tempêtes de pluie, elle fera des rencontres très tranquilles et amusantes avec la faune, mais plus difficiles avec les humains. Les hommes mongols qui ne respectent pas les femmes, et encore plus cette étrangère « nez long », mais aussi des amis, des aides solidaires. On imagine la difficulté de cette entreprise et le mental d'acier qu'il faut avoir.

Les récits sont assez brefs (on aurait aimé en savoir plus), mais elle nous livre ses réflexions personnelles, son amour des grands espaces et de la solitude, sa difficulté à se nourrir, étant végétarienne, et la tristesse de voir la civilisation « occidentale » faire des ravages sur la nature (déboisement, feux de brousse, exploitations minières.

Sarah aime la solitude et se fondre dans le paysage. Elle n'est pas anti-sociale, mais dans des coins reculés du globe, on imagine facilement les dangers que peut courir une jeune femme qui marche seule.

Il est regrettable que les cartes ne soient pas plus détaillées. Et Sarah Marquis n'est pas écrivain, mais on ne lit pas ce genre de livre pour la prose et les jolis mots, même si on la sent sincère et avec un joli sens de l'autodérision. Plus pour voyager avec l'auteure et imaginer son environnement. Un livre parfait pour les vacances.



Biographie :

Née en 1972 dans le Jura Suisse, Elle passe sa jeunesse à Montsevelier et se passionne pour les aventures et la vie sauvage. Après avoir essayé le cheval et le canoë, elle choisit la marche à pied sur de longues distances.En 2000 elle effectue sa première longue randonnée en solo du Nord au Sud de l'Ouest des États-Unis (4260 km en 4 mois) en passant par les Montagnes rocheuses et le Désert des Mojaves.

 La traversée des déserts australiens en 2002-2003 en 17 mois et 14000 km est racontée dans son premier livre (L'aventurière des sables, 2004).  

En 2006 elle suit la Cordillère des Andes, du Chili au Machu Picchu (7000 km en 8 mois).

En 2014, le magazine National Geographic a nominé Sarah Marquis "Aventurière de l'année".

En 2018, Sarah Marquis traverse à pieds, du Sud au Nord, la forêt primitive de la Tasmanie. Ses explorations et ses observations personnelles sont décrites dans son livre "J'ai réveillé le tigre".


Extraits :

  • Ce jour-là, en Mongolie centrale, cette femme me fait le plus beau des cadeaux. Elle me rappelle que j'appartiens à la tribu des femmes de cette planète. Et qu'entre elles les femmes doivent s'aider et non se déchirer.

  • Ce jour-là, en Mongolie centrale, cette femme me fait le plus beau des cadeaux. Elle me rappelle que j'appartiens à la tribu des femmes de cette planète. Et qu'entre elles les femmes doivent s'aider et non se déchirer.

  • On ne vole pas l'histoire des gens, des plantes, des arbres, on attend patiemment qu'ils daignent la partager avec vous.

  • Mes habits de nuit sont pleins de couleurs et féminins, ils me font sourire, c'est important pour le moral. Ceux de jour me camouflent de par leur couleur sable, leurs odeurs, mais surtout ce sont des vêtements d'homme. Je plie mon camp et effectue mes premiers pas sans regarder au loin. Mon corps mettra deux heures avant de reprendre ses marques et fonctionner sans trop de douleurs.

  • L'histoire qui suit est mon histoire. Je la dédie à toutes les femmes de par le monde qui luttent encore pour leur liberté et pour celles qui l'ont obtenue mais qui ne l'utilisent pas. Mettez vos chaussures. On part marcher.

  • La sensibilité est l'unique réponse pour comprendre un paysage. Il faut laisser de côté la logique, les théories, le bon sens et tout le reste. Les blocages de l'esprit sont comme des barrières imaginaires que nous nous créons et qui nous empêchent de voir.

  • Dans la nature, il est impératif de se lever très tôt. Ce matin est un jour particulier qui m’annonce de belles rencontres. C’est magique d’être témoin d’une scène de vie animale en milieu naturel. Je m’enfonce loin du monde et des lois qui le régissent. Je pénètre en terre aborigène.

  • Définition de l’aventure : "Toute entreprise où le risque est considérable et dont la réussite est douteuse".


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