Une retraitée fortunée et un peu seule s'installe dans les quartiers chics de Bogota (Colombie). Un quartier au luxe discret où ces dames pour tuer l'ennui se retrouvent au Salon de Beauté. La narratrice se prend d'affection pour une nouvelle esthéticienne, Karen, une belle jeune femme qui élève seule sa fille. Mais un jour, une autre employée du même institut est retrouvée morte et la dernière à l'avoir vue est justement Karen.
Tout le charme de ce premier roman (le seul traduit en France
ce jour) réside dans l'opposition entre les quartiers luxueux et les
bas fonds de la capitale colombienne. Ici l'écriture relève du
documentaire, et les principales protagonistes sont des femmes, les
hommes étant soit des ivrognes, des maffieux.
Pourtant l'auteure Melba Escobar ne nous livre aucun discours féministe. Il faut lire entre les lignes, pour se faire une vision assez sombre finalement de la ville, comme coupée en deux entre la richesse discrète de la grande bourgeoisie et les bas-fonds invivables où s'entassent les familles pauvres, les maffias et les déconvenues.
Ce petit livre se lit d'une traite.
Classée comme polar, ce n'est pas l'intrigue en elle-même qui compte
mais bien les rapports de classes, les rapports aux hommes dans une
ville qui semble figée dans ses contradictions.
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