vendredi 8 avril 2022

Michael FARRIS SMITH – Une pluie sans fin – 10/18

 

La Limite.

Le gouvernement américain a décidé d'imposer une frontière entre les états du Nord et ceux du Sud (la ligne correspondant au Mississippi. Coté sud, les ouragans, les tempêtes, les vents violents ont détruit tout, les habitations, les commerces, les hommes. C'est devenu une zone de non-droit où la pluie est continue.

Pourtant certains humains ont décidé de rester dans ces zone infernale. Comme Cohen, le héros toujours bouleversé par la mort de sa femme tant aimée et de sa fille. Mais un jour, on lui vole sa jeep (remplie de vivres, d'essence et de cartouches pour son fusil. Bien décidé à récupérer son bien, Cohen va tomber sur une étrange communauté et va se révéler un décideur.

On a souvent comparé ce roman à celui de Comarc Mac Carthy « La route ».

Mais ce roman a plusieurs niveaux de lectures :

  • roman d'aventures avec ses multiples rebondissements, qui n'en font pas une histoire linéaire mais très haletante.

  • roman écologique : bien sur on pense au dévastateur ouragan Katrina qui compte un lourd bilan humain et matériel, mais l'auteur étend cela à toute une zone, de la Louisiane à la Floride, avec les conséquences sur une nature déchaînée qui reprend ses droits.Une anticipation pour nous faire comprendre la fragilité de notre planète.

  • Roman politique : dans cette zone dévastée, les pilleurs profitent de tout, tant ils manquent de tout. Mais aussi une légende qui dit que l'argent des casinos serait enterré quelques parts attire une faune peu recommandable. Le culte des armes est à son comble, il faut tuer le premier si on ne veut pas être tué. De plus le roman laisse entendre que du bon coté de la Limite, la vie des réfugiés ne serait pas si idéale que cela. Parqués dans des foyers, ils sont au sec et mangent à leur faim, mais toute perspective d'un avenir heureux semble exclue. De même les dérives des sectes sont démontrées dans leur totale folie.

  • Roman féministe : Cohen va sauver des femmes des mains d'un gourou complètement débile. Malgré son amour pour sa femme qui parfois se superpose à la réalité, il noue une relation bancale avec une jeune latino qui est un peu son garde-fou.

Contrairement à la « route », le style n'est pas épuré ou laconique. Le caractère du principal héros est approfondi, entre la nécessaire survie, le rôle de chef qu'il va devoir assurer au mieux et des belles pages où il se souvient de sa femme, devenue iconique pour lui, car dans ce monde en détresse il faut se rattacher à quelque chose.

« Une pluie sans fin » est le deuxième roman de Michael Farris Smith publié en 2016.

Né en 1970 à Mc Comb (Mississippi), après des études littéraires, il a voyagé en France et en Suisse, dont il a tiré son premier roman. Il a publié 5 romans à ce jour, qui se situent dans sa région natale, qu'il analyse avec humanisme et lyrisme poétique. Il vit aujourd'hui dans sa région natale. Il est aussi l'auteur d'essais et de nouvelles


lundi 4 avril 2022

Jean -Louis Fournier – Ca m'agace – chez A vue d’œil - livre de poche

 

Voilà un petit livre qui plaira aux grincheux.

« Ça m'agace » passe en revue, avec humour, tous ces petits trucs du quotidien qui ont le chic de nous énerver : les moustiques, le bruit des voisins, les serveurs vocaux dont on ne comprend rien etc..

Joliment amusant, celui qui a été co-auteur pour Pierre Desproges s'en donne à cœur joie. Romancier, scénariste, metteur en scène, il est membre de l' Académie Alphonse Allais. Il a publié 26 romans, toujours avec un humour féroce. D'ailleurs il publie un roman par an, dicté par l'actualité ou ses humeurs.

Né en 1938, il est surtout connu pour le roman Où va papacrit sa relation avec ses deux fils handicapés. Le livre, qui reçoit le prix Fémina et suscite un certain nombre de controverses1 et une réponse de la mère des deux garçons.

En savoir plus

https://www.franceinter.fr/personnes/jean-louis-fournier


Jon Kalman STEFANSSON – Asta – Grasset - Folio

 

Une histoire d'amour entre son père et sa fille Asta avec les brouilles familiales, et puis celle d'Asta et Josef son éternel amour. Asta, femme libre, peu conventionnelle dans cette Islande des années 60 qui ne fait rien comme personne, qui sait aimer comme son père sait détester et regretter.

L'originalité de l'intimité de cette famille déchirée tient au fait que le roman est totalement déstructuré, ce qui peur perturber le lecteur. Ici, les paroles, les années, les lieux, et l'intervention même de « l’écrivain » ne suivent pas le schéma classique du roman. Ce que revendique d'ailleurs Stefansson car dit-il « la vie n'est pas linéaire ». On passe ainsi de la naissance d'Asta à l'accident mortel du père en Norvège puis on passe lés époques comme des souvenirs qui reviennent. Ce qui fait tout le charme de ce livre d'ailleurs, parce qu'il nous demande un effort, celui de rassembler les éléments du puzzle dans un jeu intellectuel qui stimule notre envie de lire.

Et puis il y a cet amour de l'auteur pour l'Islande, ses terres sauvages et son climat particulier.

Extrait :

«Si tant est que ça l'ait été un jour, il n'est désormais plus possible de raconter l'histoire d'une personne de manière linéaire, ou comme on dit, du berceau à la tombe. Personne ne vit comme ça. Dès que notre premier souvenir s'ancre dans notre conscience, nous cessons de percevoir le monde et de penser linéairement, nous vivons tout autant dans les événements passés que dans le présent.» Les quinze premiers mots sont isolés sur une page. Stefánsson aime aussi les intertitres. Du genre : «Cette planète serait-elle habitable si les pantalons n'avaient pas de poche ?»

Bibliographie

Jón Kalman Stefánsson (né en 1958) grandit à Reykjavík.

Il entreprend ensuite, des études en Littérature, qu'il n’arrive pas à les terminer. Pendant cette période, il donne des cours dans différentes écoles et rédige des articles pour le journal du matin . Puis, il vit à Cophenague , où il participe à divers travaux et s'adonne à un programme de lectures assidues. Il rentre en Islande et s'occupe de la Bibliothèque municipale de d'un petite ville du Sud-ouest islandais jusqu'en 2000,. Avec les succès de ses livres, il figure parmi les grands auteurs islandais, et reçoit de nombreux prix.

En France, son roman "D’ailleurs, « les poissons n’ont pas de pieds" 2013), a reçu les prix Millepages, Meilleur livre étranger 2015 Lire, a été finaliste du prix Médicis étranger.
En janvier 2022, est publié chez Grasset « Ton absence n’est que ténèbres » qui obtient le Prix du Livre du Livre Étranger 2022 (France Inter/ Le Point)

Avec Ásta : où se réfugier quand aucun chemin ne mène hors du monde ?, il obtient le prix Folio des libraires en 2020


samedi 2 avril 2022

Gabriel Tallent - My Absolute Darling' - Gallmeister 2017

 

Ce printemps-là est pluvieux et humide dans la région de Mendolito en Californie du Nord. Cela n'empêche pas Turtle, 14 ans de s'y aventurer avec son fusil de chasse et son couteau. C'est son échappatoire à elle, adolescente maigrichonne, mal habillée et surtout élevée par un père érudit et adepte du survivalisme qui considère sa propre fille comme sa chose, la viole, l'élève à la dure, lui apprend le maniement des armes et l'enferme dans son univers.

 Aussi Turtle, mauvaise élève et considérée comme une "paria" à l'école publique n'a aucune amie, elle semble détester d'ailleurs toute compagnie féminine. La mère a disparu dans des circonstances peu élucidées dans le roman et seul son père et son grand père, affectueux mais alcoolique, sont ses seuls référents. 

On dit que le printemps est la saison du renouveau et des amours. Par sa connaissance de la nature si particulière de ce lieu, Turtle se résout à sauver 2 adolescents et va ressentir pour l'un d'eux un sentiment qu'elle découvre : tomber amoureuse du charismatique et amusant Jacob. Elle entrevoit aussi qu'une autre vie est possible. Mais Martin veille et n'a aucune envie de perdre "son amour absolu", cette fille qu'il a idéalisée et qu'il croit aimer, tout en lui infligeant des violences physiques. Entre le père et la fille c'est alors un combat sans retour qui s'engage. 

Avec ce best-seller, et son premier roman, Gabriel Talent (qui avait 30 ans lors de sa parution) nous dresse tout d'abord le portrait d'un pervers narcissique de haut vol, et des relations avec sa victime qui est déchirée entre l'amour qu'elle porte à son père, et la peur de celui-ci qui se transforme en haine. Bien plus fort que n'importe quel article ou livre à ce sujet, la violence et la résistance de Turtle (le nom qu'elle s'est choisi) est aussi dérangeante que vraie. Turtle parle à coups de jurons et d'insultes tout comme son père, elle aussi semble dénouée d'empathie, ce qui ne la victimise pas et d'ailleurs il n'y a pas de pathos dans ce livre.

 Turtle est une combattante, une résistante incroyable à la douleur. Juste une réalité que personne ne veut voir, celle de la violence latente dans certains milieux, plutôt défavorisés. L'école publique sent bien qu'il se passe quelque chose, Jacob aussi mais personne ne vient en aide à la jeune fille. D'ailleurs si le livre est écrit à la 3ème personne du singulier, on suit le point de vue de Turtle, perdue dans ses réflexions, à l'identité mal définie. Son père l'appelle affectueusement ou pas "Craquette" comme craquante et mignon ou comme celle qui peut casser, et l'état civil lui a donné le nom qu'elle déteste de Julia. 

 Autre thème important : celui de la nature sauvage, que l'auteur né à Mendolito connait bien. Une nature qui peut être amie ou ennemie placée sous le signe de l'eau : ici les pluies sont torrentielles, la mer vient se fracasser sur les rochers créant ou engloutissant des îles, les marécages sont légions. Et si l'eau est traditionnellement un élément relié à la femme, la mère si absente, c'est bien cette eau boueuse et déchainée qui sauvera Turtle à la fin de livre. Au départ l'auteur voulaot écrire un livre écologique et la nature est un personnage entier du roman, un nature que l'homme ne peut pas dompter et qui vit à son rythme, obligeant à l"humilité comme le dit l'auteur. 

Finalement en creux, My absolute darling est le portrait de l'Amérique et de ses propres démons :

 - l'importance des armes à feu qui vous rendent virils, et donne un sentiment de puissance, 

- le système éducatif qui, pour les démunis est inadapté, la mentalité de winner qui dans la tête de Martin n'est pas que sa fille ait accès au meilleur lycée mais puisse vivre en autonomie totale, alors que Jacob et ses amis fortunés mais sympathiques vivent dans un luxe qui interroge Turtle mais ne l'éblouit pas tant que cela 

 - les violences faites aux femmes, un sujet tabou aux USA avant la vague me-too. Elevé par 2 femmes, le jeune Gabriel a noté le regard suggestif ou les remarques déplacées faits à ses 2 mamans. Il a poussé cette violence jusqu'aux limites du supportables, s'attaque au tabou de l'inceste (un mot que Turtle ne comprend pas bien au début) comme un écho à notre société perturbée, qui chaque jour ou presque recense les violences faites aux femmes et qui détournede son sens premier le mot Amour. 

 Mais ce livre ne serait rien sans les références distillées aux philosophes Platon (que Tallent adore, parce que dit-il c'est simple à comprendre) et aux Méditations de Marc Aurèle que lit Jacob. Avec cette idée (finalement très américaine) :"rien de ce qui peut nous arriver dans la vie ne peut nous empêcher d'être quelqu'un de bien". Enfin une référence à Herman Melville avec Moby Dick. Martin serait un capitaine Acab devoyé qui veut dompter sa fille. L'écriture de Tallent est dense et intense, descriptive mais jamais lassante. 

En cela il tranche avec toute une génération d'auteurs américains formé au minimalisme (économie des mots et mots justes), on pense à Carson Mc Cullers, John Fante, Hemingway entre autres. 

 Gabriel Tallent naît en 1987 au Nouveau-Mexique et grandit à Mendocino, en Californie du Nord. Il met huit ans à rédiger My Absolute Darling, son premier roman, gagnant sa vie en accumulant les petits boulots. Il manque plusieurs fois d'en abandonner l'écriture, mais sa mère Elizabeth Tallent, écrivain elle aussi, le pousse à continuer. 

Gabriel Tallent vit aujourd’hui avec sa femme à Salt Lake City. Il continue de s'échapper vers Mendolito pour se ressourcer dans cette nature sauvage où il se sent en paix.

 Extraits

Martin : "Le moment viendra où ton âme devra être solide et pleine de conviction, et quelle que soit ton envergure, ta rapidité, tu gagneras seulement si tu sais te battre comme un putain d’ange tombé sur terre, avec un cœur absolu et une putain de conviction totale, sans la moindre hésitation, le moindre doute ni la moindre peur, aucune division qui risque de monter une partie de toi-même contre l’autre. Au final, c’est ce que la vie exige de toi. Pas d’avoir une maîtrise technique mais un côté impitoyable, du courage et une singularité dans tes objectifs. Fais attention." 

 Martin : "Je t'aime trop pour te laisser partir un jour, continue Martin. Tu as commis une erreur. Tu as sans doute oublié qu'on avait déjà essayé? (il sourit, se tait un instant puis fait un geste comme acculé à une extrémité muette du langage).On a déjà essayé et on s'est rendu compte qu'on était rien l'un sans l'autre. On ne peut pas traverser cela à nouveau. C'est impossible, il faut que tu le comprennes". Il fait encore un geste, des morceaux, des objets. C'est là son erreur. De croire à un monde en dehors de lui.

 Il fait un dernier pas vers elle, tombe à genoux, passes les bras autrou d'elle, pose la joue contre son bassin. Turtle lève les bras comme si elle se trouvait dans l'eau froide jusqu'à la taille. Elle pense, Tues-le, tues-le maintenant." (page 423)
 

Anna BAILEY – Une pluie de septembre – Éditions Sonatine 2021


 Whistling Ridge, un petite ville dans une vallée du haut-Colorado est entourée de bois, de maisons délabrées et de sa population particulière. Ici on se réfère à Dieu tel qu'il est vu par le Pasteur, un évangéliste qui interprète les Évangiles de la façon la plus stricte qui soit.
Un soir de septembre, lors d'une fête bien arrosée avec les jeunes de la ville, Abigail Blake, 17 ans disparaît. Fugue ? Accident ? Meurtre ?
Les jours passent et Abigail ne revient pas. La jeune fille vit dans une famille dysfonctionnelle, père alcoolique qui tabasse sa femme et ses deux fils. L’aîné a bien du mal cacher son homosexualité et sa relation avec Rat, le gitan. Seuls Emma, adolescente métissée latino (qui subit sans arrêt des remarques racistes) et Hunter, le fils du riche propriétaire qui fait vivre le village, tente de résoudre l'enquête, le shérif local ne semblant pas particulièrement investi.

Le premier roman d'Anna Bailey a de quoi vous surprendre, par le portrait terrible de cette ville où les préjugés, les ragots et l'empreinte terrible d'une religion qui prône l'homophobie et le racisme font loi. Les femmes sont au service de leurs maris. Les jeunes copient les pères, tout en s 'alcoolisant ou fumant des joints, en espérant secrètement une université assez éloignée pour fuir ce village. Petit à petit on découvre les secrets qui se cachent dans les maisons, la pauvreté et la violence, en absence de toute empathie.
Une écriture sans fioriture, un langage « viril » à l'instar des principes instaurés dans la ville, des protagonistes fascinants, sur fond d'une nature glaciale en hiver, peuplées de forêts donnent toute la richesse de ce polar pas comme les autres. Ici, pas de super héros enquêteur, des individus livrés à eux-même, et des références dévoyées à une religion dépassée font aussi de ce livre un témoignage intéressant sur ce qui peut se passer dans le Middle-West américain.

Anna Bailey est une auteure et journaliste britannique. Elle déménage au Texas puis dans le Colorado, dans une petite communauté religieuse qu’elle quittera bien vite. En 2018, elle retourne au Royaume-Uni et, elle travaille comme journaliste indépendante à Cheltenham. Une pluie de septembre est son premier roman.

Jean Hegland - «Apaiser nos tempêtes » - Éditions Phoebus 2021

 

Anna, photographe de talent, migre de son Idaho natal pour la Californie du Nord. Avec son mari et ses 2 filles, elle a du mal à intégrer cette nouvelle vie.
Cerise vient d'un milieu modeste et accouche à 17 ans d'une fille, puis 17 ans après d'un bébé, qui malheureusement meurt accidentellement dans un incendie. Ivre du chagrin, Cerise quitte tout, s'isole dans les bois, devient SDF, et parcourt difficilement son chemin vers la réinsertion. Pourtant malgré tout, Cerise a un don magique avec les enfants qu'elle amuse et apaise.
Deux femmes, aussi éloignées intellectuellement que socialement dont les destins vont se croiser pour enfin trouver l'apaisement mutuel.

Sous l'écriture fluide et douce de Jean Hegland se cache la vision de l'Amérique des femmes et des femmes pauvres. Amérique parce que le roman est américain, mais il pourrait tout aussi bien avoir lieu chez nous. Paru en 2004 mais seulement traduit et publie en France en 221, l'auteure du best seller « Dans la Forêt » nous décrit la vie de 2 femmes. Anna de la classe moyenne qui jongle entre sa maison éloignée de la ville, les longs trajets en voiture pour conduire ses filles s'interroge à la fois sur son rôle de mère et son cortège de doutes (culpabilité, amour infini, agacement) n'arrive pas à reprendre un emploi et se remettre à la photographie. Cerise, elle, vit la douleur chevillée au corps : la disparition de sa fille aînée au fort caractère et le décès de son petit garçon finissent par la mettre au ban de la société. Une sans-abri est forcément une droguée, une pute ou une alcoolique à qui personne ne tend la main. Les foyers d'hébergement pour femmes sont débordés, et les services sociaux ne font pas d'accompagnement, il faut chercher du travail, serveuse, femme de ménage, ou tout autre sale boulot.

A cette observation quasi documentaire, s'ajoute la pollution, le rôle des hommes, peu présents, le mari d'Anna est bien gentil mais ne cherche pas à la comprendre pas,les pères des enfants de Cerise sont des alcooliques peu fiables.
Un livre touchant, dont le thème premier est la maternité et les questions qu'elle pose, qui fera aussi du bien aux femmes (et aux hommes de bien) parce qu'il nous rappelle l'indispensable sororité et l'obligation de tendre nos mains à ceux qui ont moins que nous.

Jean Hegland est née dans l'Idaho. Elle est enseignant. En 1996 elle publie « Dans la Forêt »qui ne sera édite qu'en 2015 en France, puis « Apaiser nos souffrances ».
Son site : https://jean-hegland.com/.


Les Orageuses par Marcia Brunier aux éditions Cambourakis

 

Lucie, Mia, Léo, Inès et les autres ont toutes été victimes de viol. Sans porter plainte, en culpabilisant ou en refoulant. Alors cette bande de filles se réunit en gang et organise des "vengeances " contre le violeur (dégradation de son appartement, tag, et quelques coups de poings bien sentis), avec une organisation militaire. "Là on ne répare pas, on se rend justice".

A travers le parcours des ces femmes humiliées et traumatisées (tiré de vrais témoignages), ce livre nous engage encore et toujours à nous unir, soeurs de destin et à reprendre en mains nos vie.

Marcia Brunier, journaliste franco-suisse, a écrit ce premier roman en septembre 2021. Féministe, elle écrit pour des magasines et est également documentaristes. Un petit livre sans complaisance, a plus prêt de la réalité du viol.
Les Orageuses par Marcia Brunier aux éditions Cambourakis