Né
à Saint-Jacques de Compostelle en 1946, il écrit sur sa vie, à la
recherche d’une authenticité. Son écriture sobre se fait parfois
confidences, et s’il jette un regard désabusé sur la vie, il garde aussi
un humour. Il vit et travaille en Galicie.
Qu’elle est petite ma vie :
Temps, silence, et un peu
D’amour
Une aquarelle aux tonalités
Eteintes
Tout est écrit en minuscules :
Péchés et miracles,
Rien de ronflant pour
Orner mon épitaphe
Anonymes et en prose
Se consument mes années.
Qu’elle est petite ma vie !
… et comme elle me fait mal…
Tu sais que c’est inutile,
Il ne faut pas te leurrer,
Aussi loin que tu ailles
Jamais tu ne seras allé loin.
Tu pourras aller et venir
Par les cieux et par les mers :
Denver, Valparaiso
Les cabanes lépreuses de Dharbang
L’Automne dans les érables de l’Ontario,
Les nuits guaranis, bleutées et musicales,
Les filles de îles, leurs chœurs ondulants, leurs seins innocents,
Leurs guirlandes souriantes de bienvenue…
Mais tu sais que la fuite ne sera jamais véritable,
Partout où tu iras
Tu retrouveras toujours cette même tristesse,
Car là où tu seras allé
Là tu retrouveras.
Parler des cerisiers
Eclatants de juin
De l’abondance des trilles
Que leurs troncs soutiennent
De leur verdure rayée
Par des vols en point de piqûre
De cette beauté faite
De feuilles, de ciels, de cerises
De soleil et de musique, mais…
Sans parler ni de cerisier, ni de juin, ni de la multitude des trilles.
Parlant de ta vie
(qui est la vie),
disant ton cœur
(qui est tous les cœurs)
en un alphabet magique de cerisiers et de juins

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