vendredi 13 mai 2022

Boris QUERCIA– Les rêves qui nous restent – Éditions Asphalte 2021

 

Natalio, policier de catégorie 5 (la pire des catégories) se voit confier une enquête par une des plus grosses sociétés de la City, le siège absolu d'un univers totalitaire. Il est aidé par son éléctroquant (son robot andoïde) qui se relève plus surprenant que prévu.

Ce cours roman à l'univers très « Blade Runner », fait son boulot de petit roman SF/Polar facile à lire. Très classique on retrouve l'enquêteur tourmenté qui n'a plus rien à perdre et originalité, un androïde capable de conscience et une amitié entre l'humain et la machine. Comme toujours les ultra-riches peuvent se permettre un coin de nature réelle, sinon on vous propose de plonger dans un univers de rêves artificiels très très particulier.

Facile à lire, il vous replongera dans l'univers de Philip K. Dick. De plus une play list vous est proposée en fin de roman afin d'accompagner votre lecture. Par exemple : https://www.youtube.com/watch?v=IXdNnw99-Ic&t=131s

Extraits

  • Mon électroquant se vide de son sang.
    Le liquide de refroidissement forme une grande mare autour de son corps, et de minuscules ruisseaux vaporeux s'écoulent dans les rainures des dalles de béton jusqu'à la plaque de métal sur laquelle je me tiens. C'est comme si cette humeur chaude et visqueuse, qui s'échappe de sa tête fracassée, était autonome et cherchait à s'infiltrer dans le sous-sol pour dégouliner sur les dissidents et se venger.
    Tout s'est passé très vite.

  • Enfants, nous voulons tous devenir des super-héros. Mais quand vient la chute, il faut savoir accepter de se fracturer les genoux en tombant. Et ça ne sert à rien de pleurer, il y a toujours quelqu'un encore plus bas que toi dans la fosse et c'est lui qui recevra toute ta merde.

  • Pourquoi mettre la douleur sur le tapis ? S'il y a une chose que les électros ne connaissent pas, c'est bien ça. La douleur, c'est nous qui l'avons conservée. Ils nous ont pris tout le reste, à commencer par la raison, mais chacun de nous, comme si nous ramassions les dernières miettes d'un banquet auquel nous n'étions même pas conviés, a pris sa douleur, la garde depuis au fond de sa poche et la traîne toujours avec soi.

Bibliographie : 

Boris Quercia est né à Santiago du Chili en 1967. Acteur, réalisateur, scénariste, producteur et écrivain, il travaille à la fois pour le cinéma et la télévision.

L’écriture de polars reste son jardin secret. "Les Rues de Santiago", son premier roman, sort en 2014. Suivra, l'année suivante, "Tant de chiens" puis « la légende de Santiago ».

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