L'histoire
Emma Wünschmann a
sacrifié sa carrière prometteuse dans l’édition pour se
consacrer à ses enfants. Un choix qu’elle regrette aujourd’hui.
En effet, la librairie jeunesse qu’elle possède à Berlin
périclite, et sa famille ne se montre pas d’un grand soutien. Sa
fille adolescente a honte d’elle, son fils vit reclus dans ses
livres. Quant à son mari, il se montre très fatigué ces derniers
temps…
Lorsqu’un ancien collègue lui demande d’accueillir
dans sa librairie la célébrissime Stephenie Meyer, Emma y voit
l’occasion de relancer son commerce. Malheureusement, la rencontre
préliminaire avec l’auteur se passe très mal. Alors qu’Emma et
sa famille, tous déguisés en monstres pour l’occasion, sont sur
le chemin du retour, ils ont le malheur de croiser une étrange
vieille dame qui leur jette un sort : chacun se retrouve propulsé
dans la peau du personnage dont il porte le déguisement – momie,
la créature de Frankenstein, loup-garou ou vampire. Afin de briser
le sortilège, il leur faut retrouver la vieille femme. Mais, pour
cela, ils vont devoir développer l’esprit d’équipe !
Mon avis
Qui a dit que les auteurs allemands n'avaient pas d'humour ? David Safier nous démontrer le contraire, avec une hisoire complèment loufoque, d'une famille où chacun se déteste comme il se doit. Mais alors que la maman oblige tout le monde à se déguiser sur le thème « créatures d'horreur » pour une soirée importante pour elle, une vieille femme leur jette un sort. Ils seront les personnages qu'ils incarnent dans leur déguisement, jusqu'à la retrouver.
Loufoque à souhait, pour ne pa dire totalement déjanté, cette drôle de quête ne masque pas la tendresse sous-jacente que l'auteur porte à la famille, mais aussi aux valeurs que sont l'altruisme, la bienveillance et la solidarité.
Evidemment, le style est tout aussi hilarant que l'histoire improbablle qu'il nous concote, sorte de conte malicieux pour grands enfants.
La narration alterne les voix des différents membres de cette famille en crise, mais cela ne gêne en rien la lecture, tant les personnages nous « ressemblent ». Quelle mère n'a pas eu envie d'envoyer au diable ses rejetons trop insolants ? Quel ado ne s'est pas fait son petit trip rebelle ? Mais dans l'adversité, finalement tout le monde va faire front commun.
Même si il y a quelques longueurs, on s'amuse énorment devant ces personnages qui quelque part nous ressemblent, avec leurs défauts (la mère qui veut tout contrôler, l'ado addict à son smartphone, le petit frère taciturne mais qui ne loupe pas une occasion de tacler sa sœur, et le mari un peu effacé et stressé par son travail. Cela pourrait faire cliché, mais c'est tellement hilarant qu'on oublie cela. Un bon moment de lecture.
Extraits
Je n'avais toujours pas compris pourquoi certains ados commençaient à fumer de l'herbe à la puberté, alors que c'était plutôt les parents qui en avaient besoin pour surmonter cette étape de l'existence.
Ce que la prof principale de Fée m'avait expliqué devait être vrai : à la puberté, les synapses se réorganisent entièrement dans le cerveau des adolescents. En traduction, cela signifiait qu'on pouvait leur accrocher sur la tête une pancarte portant l'inscription : "Fermé pour travaux".
La première fois que, chez le médecin, j’ai vu à l’échographie la petite chose flottante qui poussait dans mon ventre, j’en ai eu chaud au cœur. Profondément émue, j’ai tendu le doigt vers l’écran en murmurant : « C’est tellement beau. » Et j’ai été à peine déstabilisée quand le médecin m’a répondu : « Ça, c’est votre vessie. »
Ah, ils grandissent trop vite ! Et plus on vieillit soi-même, plus on a l'impression que quelqu'un a appuyé sur le bouton "avance rapide" de notre vie.
Elle préférait manger la nourriture macrobiotique qu'elle avait emportée - cela ressemblait un peu à ce qu'on donnait aux détenus dans les prisons thaïlandaises. Pour crépir les murs.
Si tu me comprends, agite ta queue. (Une phrase qu'aucune mère n'aurait pu dire de bon cœur à son fils.)
Crétin !... Amibe !... Zigounette ! - Tu commences à manquer d'objectivité, observa Dracula. - P'tite zigounette ? - Cette fois, tu n'es plus du tout objective, et c'est totalement hors de propos, fit-il d'un ton offensé. Les mots pouvaient donc l'atteindre malgré tout. Tant mieux ! - Minicalifragilisticexpialidocieux zi...
Connais-tu ce proverbe indien : « Plus on aime quelqu’un, plus on a envie de le tuer » ? me demanda mon employée. Et je me dis : La vache, qu’est-ce que je dois aimer ma famille !
Je pouvoir transformer toi parce que tu étais vulnérable, parce-que tu étais dans moment de malheur. - Et seul un instant de bonheur peut réparer cela.
Biographie
Né à Brême , le 13/12/1966, David Safier est un
écrivain allemand.
Après le lycée, il étudie d'abord le
journalisme. Depuis 1996, il travaille comme scénariste et
romancier.
Il s'est imposé dans le monde littéraire avec son
premier roman, "Maudit Karma" ("Mieses Karma",
2007), qui devient un best-sellers en quelques semaines.
Il a
publié quelques romans, tous traduits en français. En 2003, il
reçoit le Prix Adolf Grimme dans la catégorie des fictions et de
divertissement pour la série "Berlin, Berlin". Il vit et
travaille à Brême.En savoir plus :
https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Safier
et son site : https://www.david-safier.de/
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